HISTORIQUE DE LA
RESTAURATION DE LA KASBAH DE TIMIDARTE
C’est dans la vallée du Draâ que se
situe le Douar
de Timidarte. Vallée connue pour ses dimensions grandioses
où se côtoient les palmeraies riches et fertiles,
bordées par les eaux turquoise du Draâ et les
versants
arides des montagnes de l’Anti-Atlas.
Siège historique de l’ancienne peuplade
d’origine
subsaharienne, l’ancien village (le Ksar) conserve sa
physionomie
concentrée et fortifiée.
Timidarte, situé à 15 km d’Agdz est
aujourd’hui, comme partout, exposé aux forces du
changement. C’est pourtant le souci de continuité
de ses
habitants qui a assuré au Douar une physionomie
architecturale
globalement homogène.
De fait, même si bons nombres d’habitants sont
sortis du
Ksar pour se reloger dans de plus vastes habitations, les techniques de
construction traditionnelles ont été
conservées.
1. « L’association qui monte les
marches »
Le ksar ainsi partiellement vidé de sa population a subi les
dégradations du temps et déjà un tiers
est en
passe de tomber en ruine.
Sans doute le ksar se serait-il tout à fait
incliné
devant l’abandon et les morsures du temps, si une active
association villageoise du nom de Taskala,
fédérant
l’ensemble de la population du Douar
n’était
née. Figure incontournable de tout projet de
développement, ses actions multiples et variées
visent
à assurer pour l’ensemble de la
communauté de
Timidarte, une amélioration des conditions de vie.
Parmi les projets aboutis les plus significatifs : le renforcement des
capacités de l’école qui permet
aujourd’hui
d’accueillir, jusqu’au primaire,
l’ensemble des
enfants de trois Douars (les deux douars limitrophes en
bénéficient).
Le Douar est désormais pourvu en eau potable et
électricité.
2. « Le passé retrouvé et
l’avenir
réapproprié »
Petit à petit le processus de maturation fait son
œuvre,
idées et initiatives collectives foisonnent,
émergent,
jaillissent.
L’association s’est engagée dans un
nouveau projet de réhabilitation du Ksar.
Longtemps considéré comme le lieu de «
l’ancien temps » et délaissé
par la jeunesse,
le regard change et se tourne à nouveau vers ce patrimoine
historique, culturel et architectural, déjà
reconnue par
l’Etat et repéré par l’UNESCO
comme
patrimoine potentiel de l’humanité.
3. « Le point de départ du renouveau : la
kasbah »
Le dynamisme de la population par le truchement de
l’association
Taskala à pris pour point de départ la kasbah du
Ksar. Sa
réhabilitation en centre d’accueil de tourisme
solidaire
doit servir de levier financier et psychologique à
d’autres initiatives de développement
économiques
et sociales.
En effet une part des bénéfices alimentent
l’association et son fond d’investissement
destiné
aux projets communautaires.
Le but est simple : que le projet bénéficie de
fil en
aiguille à l’amélioration des
conditions de vie des
populations et de la réhabilitation du Ksar.
Ainsi relayés aux différentes tranches de la
population,
les projets de l’association, par la concertation et la
participation s’inscrivent dans le souci de la
durabilité.
4. kasbah et tourisme solidaire
La kasbah se veut un espace de rencontre convivial entre une
communauté prête à offrir ce
qu’elle a de
plus authentique et un tourisme curieux et respectueux de
l’autre.